Je perds la vue. Pas de façon définitive, non, mais par moment.
C’est arrivé comme ça, de façon subeptice, au détour d’une montée de tension. Les étoiles lumineuses se sont mises à danser devant mes yeux, dissimulant avec espièglerie le texte que j’étais en train de lire. Ennuyée plus qu’irritée, j’ai voulu les chasser en me frottant vigoureusement les yeux. Peine perdue, le petit serpentin s’est obstiné à suivre le mouvement de mes prunelles. L’assistance – nous étions en réunion – s’éclipsait au gré de cette incontrôlable guirlande de noël tressautante.
Puis ça s’est estompé. Je n’ai plus que l’impression fugitive d’avoir, un instant, cessé d’être là.
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