Saute d’humeur et coup de gueule sont à venir. Passez votre chemin si vous êtes une âme sensible. Et si vous vous décidez quand même à entrer, prévoyez les tampons auriculaires, ça va hurler !

La source de cette accroche est là.

Sachez que j’en ai par-dessus la tête de vos frasques, de vos entrées et de vos sorties. Surtout de vos sorties, d’ailleurs. Vous n’êtes jamais là, y compris quand j’ai besoin de vous. J’ai épousé une ombre, un fantôme. Non, je ne veux pas savoir où vous allez, ce que vous faites. Je n’ai pas besoin d’avoir des précisions sur les bas-fonds sordides que vous fréquentez, ni sur les créatures sur lesquelles vous portez vos faveurs. Mais sachez que ma patience a des limites.

J’étais d’accord sur le principe : nous nous marions par convenance, parce que cela arrange mes parents de se débarrasser de moi et que cela vous permet de vous montrer en société sans l’étiquette de vieux garçon sulfureux qui vous collait à la peau. Mais que les choses soient claires : pas de scandale. Jusqu’à présent, vous avez tenu vos engagements. Pourquoi ne pas continuer ?

J’ai voulu avoir un enfant, vous m’avez autorisé à le faire avec la personne de mon choix, ce dont je vous remercie. Vous remarquerez que j’ai eu le bon goût de tomber amoureuse d’un homme qui vous ressemble, grand et mat de peau. Ne m’infligez pas la honte de vous faire remarquer à la sortie de boîtes de nuit douteuses en compagnie de Brésiliennes qui n’en sont pas.

Rangez vos affaires, et en particulier ces cuissardes rouges à talons compensés qui sont parfaitement ridicules. Je ne parle pas de votre short à lacets : même la femme de ménage s’étonne que vous puissiez y glisser vos fesses, et le reste. Je ne tolèrerai pas plus longtemps vos perruques rousses à traîner dans la salle de bain, Justin à failli s’étouffer avec celle à boucles. Comment voulez-vous que j’explique ce que c’est à cet enfant de trois ans. Quand à vos multiples emprunts, ils deviennent inacceptables. Allez donc vous-même chez Guerlain, ou maquillez-vous "supermarché" si vous craignez les commentaires. De toutes façons, j’ai la peau plus claire que vous et je trouve vos paillettes franchement vulgaires.

Bref, faites un effort. Je n’en ai pas parlé à papa pour éviter les histoires, mais à mon avis, il pourrait bien ne pas trop apprécier. D’ailleurs je dois vous dire qu’il a cessé de vous réclamer à tout bout de champ. Maman m’a dit qu’il sort beaucoup. Le soir. Comme vous.

Les textes des autres participants à ce jeu génial sont ici.