La saison sèche, au Cambodge, est synonyme de poussière. Poussière qui se lève de la route au passage des autos, poussière qui envahit la ville sous les roues des motos. Le masque anti-pollution est de rigueur. Spécialité asiatique ? A Pékin, toutes les gorges fragiles et les poumons sensibles en portent, pourtant, on y roule plus volontiers à bicyclette qu’à Phnom Penh, où règne en maître le moto-dop. Ces cousins des zemidjans béninois, comme eux sont très polluants, mais permettent de transporter femmes, enfants, poulets et cageots de légumes et, à l’occasion, de faire le taxi pour pas cher. A deux dollars la course, prix touriste, on a plaisir à parcourir la ville en dépit de l’intense circulation.
Métropole banale et encombrée, Phnom Penh n’est pas une jolie ville, les immeubles sont sans charme, les rues tracées au cordeau et numérotées, hormis dans le centre historique. Celui-ci, roulé en boule comme un hérisson, posé à l’est de la rivière Tonle Sap avant qu’elle ne se jette dans le Mékong, est le centre névralgique du pays. S’y trouvent les plus belles pagodes, les magnifiques bâtiments traditionnels aux toits concentriques comme le musée national et, enserré dans ses murailles rouges telle la Cité interdite pékinoise, le palais royal et ses dépendances. Ils recèlent les dernières merveilles de l’art bouddhique cambodgien, celles qui n’ont pas été pillées par les Khmers rouges.
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