Impitoyablement pourchassés et massacrés durant la période des Khmers rouges, les bonzes ont réinvesti la cité de Phnom Penh depuis une petite dizaine d’années.
Incendiées, pillées, détruites pendant la guerre, les pagodes ont retrouvé dans le même temps une partie de leur luxe d’antan, notamment grâce aux nombreux dons des bouddhistes du monde entier.
Le Cambodge possède la particularité d’avoir changé de religion. Au temps de la splendeur de l’empire khmer, et notamment sous le règne de Jayavarman VII, au XIIème siècle, le bouddhisme pratiqué dans le pays était celui du Mahâyana.
Le souverain, grand bâtisseur, l’avait même élevé au rang de religion d’Etat. Tout son règne est d’ailleurs marqué par cette compassion bouddhique dont l’expression la plus connue a fait la gloire de l’art khmer : le fameux sourire d’Angkor, dont je vous ai déjà un peu parlé.
Jusqu’au milieu du XIVème siècle, les souverains s’inscrivent dans cette continuité politique et religieuse puis, le Cambodge étant de plus en plus en butte aux visées expansionnistes de ses voisins, en particulier du Siam, le royaume évolue. Il abandonne le sanskrit au profit du pâli et adopte peu à peu une nouvelle forme de bouddhisme, le Theravâda.
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