J’ai 24 heures de retard, mais je vous offre quand même ma petite participation aux dyptiques de Racontars, 1ère session :
Photo Alain Bachellier
Il faut que je l’aie. Il faut absolument que je l’aie. Si je
ne l’ai pas, c’est la fin, je suis finie, morte, enterrée, je ne m’en remettrai
pas. Mon Dieu, faites que je l’aie. Mon Dieu, je vous en supplie… Ca fait des
mois que j’attends. Je devrais même dire des années parce que j’ai commencé en
2004. Quelle guigne qu’il y ait eu cette erreur informatique. D’ailleurs,
était-ce vraiment une erreur informatique ? On ne saura jamais… Bref,
quand je pense qu’il a fallu tout recommencer. C’est pas vrai, je rêve, si tout
s’était bien passé je serais tranquille aujourd’hui. Hélas, non. Bon, il faut
que je me calme. Si je ne me calme pas, je vais bafouiller. Ca va être la
catastrophe. Oh… (soupir) Qu’est-ce que je pourrais faire pour l’avoir ?…
Bon, si je stresse trop, je ne vais pas l’avoir. Alors je me calme et je
respire. Inspir… Expir… Inspir… Expir… Il faut que je l’aie. Je dois
l’avoir. C’est indispensable. Quel bonheur quand je l’aurai, ce sera génial. Le
pied. Le top. Le Pérou.
Qu’est-ce qu’ils vont me demander ? Pourvu que je ne
dise pas de bêtises. Bon allez, ça m’est égal, de toutes façons, c’est lancé,
on verra bien. D’ailleurs, si je ne l’ai pas, je pourrai toujours le repasser.
Non, attendez, il n’est pas question d’envisager que je ne l’aie pas. Je vais
l’avoir. C’est sûr. Sinon, je le sentirais… Or je suis sûre que je vais
l’avoir. Oui, mais si je ne l’ai pas… Non, il faut que je l’aie. Il faut
que je l’aie.
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